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- Numéro 71
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Reconsidérer le choix des exercices avec l’EMG : faible concordance entre le classement des exercices de hanche basé sur l’EMG des muscles fessiers et la force musculaire
POINTS CLÉS
- L’électromyographie de surface (EMG de surface ou sEMG) est souvent considérée comme un indicateur de l’efficacité d’un exercice, mais cette hypothèse a été remise en question.
CONTEXTE ET OBJECTIFS
L’électromyographie de surface (EMG de surface ou sEMG), une mesure de l’activation musculaire, est couramment considérée comme un indicateur indirect de l’efficacité d’un exercice à cibler un muscle donné. Par exemple, deux revues systématiques ont identifié un total de 71 études évaluant le sEMG des muscles fessiers (1, 2). Malgré la popularité du sEMG, sa validité en tant que prédicteur des adaptations musculaires a été remise en question. Une revue de 2018 (3) suivie d’un commentaire en 2022 (4) ont soutenu que le sEMG ne permettait pas réellement de prédire les gains en force ou en hypertrophie.
Une mesure alternative de l’efficacité des exercices pourrait être la force musculaire, qui peut être estimée à l’aide d’une modélisation neuromusculosquelettique. Le but de cette étude était de comparer l’amplitude du sEMG et la force musculaire estimée pour le grand fessier (gluteus maximus) et le moyen fessier (gluteus medius) au cours de huit exercices de hanche. Les auteurs ont émis l’hypothèse que la relation entre ces deux mesures serait faible.
Les cliniciens et cliniciennes ne devraient pas se fier uniquement à l’électromyographie de surface pour sélectionner les exercices ciblant les muscles fessiers.
MÉTHODE
Les données ont été analysées à partir d’une étude antérieure (5) portant sur 14 joueuses de football en bonne santé, avec un âge médian (écart interquartile) de 24,1 ans (6,5). Les participantes ont réalisé huit exercices couramment utilisés en prévention