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- Numéro 68
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Est-ce que 9 mois est le délai idéal pour le retour au sport des athlètes masculins après une reconstruction du ligament croisé antérieur ?
POINTS CLÉS
- De nombreux cliniciens utilisent encore le facteur temps comme un élément important dans la décision de retour au sport après une chirurgie du LCA, cependant, les données concernant ce facteur restent incertaines.
CONTEXTE ET OBJECTIFS
Au cours des 40 dernières années, la rééducation après une reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) a évolué, passant de protocoles basiques d'exercices et de calendriers prédéterminés à un processus de retour au sport (RTS) individualisé, progressif et spécifiquement adapté à chaque sport (1). La période minimale universellement acceptée pour le retour au sport était d'environ six mois. Cependant, des études récentes menées au cours de la dernière décennie ont indiqué que l'attente de neuf mois pourrait réduire considérablement le risque de blessure (2, 3).
De nombreuses approches basées sur des critères pour le retour au sport (RTS) incluent la mesure de l'indice de symétrie des membres (LSI) lors des tests de saut et de force. Malgré l'utilité de la performance fonctionnelle comme guide pour la rééducation, le LSI a montré un succès limité dans la réduction des risques de seconde blessure, soulignant la complexité de la prise de décision concernant le RTS (4, 5).
De nombreuses études récentes sur le RTS après une reconstruction du LCA n'ont pas réussi à contrôler la conformité et les tests de performance au moment du RTS, tandis que d'autres ont montré une association minimale entre le temps de RTS et la survenue d'une seconde blessure (6). Les auteurs de cette étude ont cherché à explorer l'association entre le délai de retour au sport chez les athlètes masculins pratiquant des sports de pivot deux ans après la reconstruction du LCA, et d'autres facteurs tels que l'adhésion à la rééducation et les complications.
L'impact de l'utilisation des critères de sortie reste flou : un indice de symétrie des membres élevé ne garantit pas qu'un athlète évitera une blessure future, et attendre un certain temps n'est pas une méthode viable en soi.
MÉTHODE
- Cette étude observationnelle prospective a recruté des athlètes masculins récréatifs (n = 310) et compétitifs (n = 220) pratiquant le football, le basketball, le handball, les sports de raquette et le ski alpin sur une période de collecte de cinq
