- Ma Bibliothèque
- 2020 Issues
- Numéro 10
- Profil de la douleur et profil…
Profil de la douleur et profil psychologique chez les personnes souffrant de douleurs fémoro-patellaires comme symptôme initial
POINTS CLÉS
- Les patients souffrant de douleurs fémoro-patellaires (DFP) ont un seuil de perception de la chaleur et un seuil de la douleur altérés qui correspondent à un profil nociplastique de la douleur.
CONTEXTE ET OBJECTIFS
La douleur fémoro-patellaire (DFP) est un trouble musculosquelettique courant qui n'est pas souvent associé à une lésion tissulaire manifeste. Les mécanismes prédominants (1) derrière le symptôme principal (la douleur) ne sont pas clairs dans la DFP, car la douleur ne correspond pas simplement à un profil nociceptif tel que le définit l'International Association for the Study of Pain (IASP). Tous les éléments nociceptifs et nociplastiques (c.-à-d. des mécanismes nociceptifs altérés) peuvent être présents chez les patients souffrant de DFP, et le profil global de la douleur peut aussi inclure des éléments de sensibilisation centrale.
Définitions de l'IASP
- Douleur nociceptive – douleur qui émerge d'une lésion réelle ou d'une lésion potentielle au sein d'un tissu non neural et qui est due à l'activation de la nociception.
- Douleur nociplastique – douleur qui émerge d'une nociception altérée sans preuve claire d'une lésion actuelle ou d'une lésion potentielle qui provoquerait l'activation des nocicepteurs périphériques.
L'objectif principal de cette étude était d'avoir recours à des tests sensoriels quantitatifs (TSQ) pour évaluer la fonction somatosensorielle et déceler les changements potentiels au sein des mécanismes nociceptifs et les signes de sensibilisation centrale entre les personnes souffrant de DFP et le groupe contrôle sans douleur.
Aucune étude précédente sur la DFP n'a étudié un panel aussi large de facteurs psychologiques, et cette étude a cherché à corréler les profils psychologiques avec la fonction somatosensorielle mesurée par le biais des TSQ, ce qui constituait l'objectif secondaire. Le lien entre les facteurs psychologiques et la sensibilisation centrale a été proposé dans les systèmes de classification de la douleur (2).
La kinésiophobie est très prévalente dans la DFP et devrait être prise en charge lorsque l'on travaille avec des patients souffrant de ce type de douleur.
MÉTHODE
Dans cette étude, il a été recruté 150 participants avec comme plainte principale la douleur, et 61 individus contrôles. Il pouvait y avoir une douleur dans d'autres parties du corps, mais la DFP devait être la pathologie principale. 89 %