- Ma Bibliothèque
- 2021 Issues
- Numéro 18
- Combien de coureur·se·s avec un début…
Combien de coureur·se·s avec un début de tendinopathie d'Achille développent des symptômes persistants ? Une étude de cohorte prospective importante
POINTS CLÉS
- Les coureur·se·s qui ont accumulé une plus grande distance de course par semaine avant le moment de l'apparition de la tendinopathie d'Achille ont démontré un risque plus faible d'acquérir une symptomatologie tendineuse persistante.
CONTEXTE ET OBJECTIFS
Il est fréquemment postulé que le dépassement de la capacité tissulaire, en particulier la surcharge mécanique cumulée [cumulative mechanical overload], se manifeste généralement par une tendinopathie (1). Compte tenu de la contribution sur le mécanisme de stockage-libération d'énergie lors de l'activité locomotrice, la tendinopathie de l'Achille est une blessure fréquente des membres inférieurs qui embête particulièrement les coureur·se·s (2).
Le développement de la tendinopathie d'Achille se présente comme une pathologie difficile car il y a à la fois des ramifications structurelles et fonctionnelles qui peuvent persister longtemps après le début initial de la symptomatologie (3). Le but de cette étude était de déterminer combien de coureur·se·s présentaient des symptômes persistants un an après leur apparition initiale. Une autre intention de cette étude était de découvrir les variables pronostiques potentielles contribuant à la persistance des symptômes.
L'exposition à des volumes plus élevés de charge de course semble développer des qualités de protection, servant d '«antivirus» contre la vulnérabilité aux blessures.
MÉTHODE
Il s'agissait d'une étude de cohorte prospective composée de coureur·se·s ayant développé·e·s une tendinopathie d'Achille nouvellement acquise avant ou un mois après une course à pied entre 5 et 42,2 km. Après un an, un questionnaire de suivi a été