A-t-on besoin d’exercices de stabilisation scapulaire dans le syndrome douloureux sous-acromial

4 mins de lecture. Posté dans Épaule
Un article de Dr Jarod Hall info

Une étude récente a cherché à déterminer l’effet sur la douleur, la force musculaire et les amplitudes articulaires de l’ajout d’exercices de stabilisation scapulaire à un protocole de renforcement périscapulaire progressif chez des patients souffrant d’un syndrome douloureux sous-acromial.

Ce que vous vous apprêtez à lire est en fait un aperçu d’une analyse de notre revue, en version résumée, dans laquelle nos spécialistes décortiquent pour vous la recherche récente et l’applique à la pratique clinique.

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Étude : Effects of adding scapular stabilization exercises to a periscapular strengthening exercise program in patients with subacromial pain syndrome: A randomized controlled trial –  Hotta et al. Oct 2020

Cette étude a été analysée par Jarod Hall

Point Clés

  • Les exercices centrés sur la scapula qui mettent l’accent sur les mouvements et la position de l’omoplate sont une approche couramment utilisée.
  • Sur la base de cette étude bien conçue, il n’y a pas de valeur clinique pertinente à ajouter des exercices sans charge en plus d’un protocole de renforcement résisté et progressif ciblant les muscles périscapulaires.

Allez, voyons cette étude en détail !

Contexte et objectifs

Le syndrome douloureux sous-acromial (SAPS) est une pathologie courante de l’épaule souvent caractérisée par une faiblesse et une douleur des muscles de la coiffe des rotateurs suite à, ou empiré par, des activités répétées avec le membre supérieur au-dessus de la tête.

Actuellement, des preuves fortes soutiennent l’approche basée sur l’exercice pour soulager la douleur et améliorer la fonction pour les patients souffrant de SAPS. Jusqu’à ce jour, seulement deux études ont testé les bénéfices de l’ajout d’exercices de stabilisation scapulaire à une intervention basée sur l’exercice chez des patients souffrant du SAPS, et ces études ont montré des résultats conflictuels.

Méthode

Il s’agit d’un essai randomisé contrôlé (RCT) avec un design d’étude en deux groupes parallèles. 113 individus souffrant de SAPS ont été recrutés et aléatoirement affectés à l’un des deux groupes traitement : le groupe renforcement périscapulaire (GRP) et le groupe stabilisation scapulaire (GSS).

Les patients affectés au GSS ont réalisé les mêmes six exercices de renforcement périscapulaire que le groupe GRP, ainsi que six exercices additionnels de stabilisation scapulaire, mettant l’accent sur la rétraction et la dépression de la scapula. Les exercices ont été réalisés trois fois par semaine pendant 8 semaines.

 

 

Résultats

Il n’y avait pas de différence significative entre les groupes en ce qui concerne les scores moyens de la fonction d’épaule à toutes les périodes de suivi. Il n’y avait pas non plus de différence entre les valeurs moyennes de la douleur, de la kinésiophobie, de l’effet global perçu, des amplitudes, et de la force musculaire entre les deux groupes à toutes les périodes de suivi.

Limites

  • Le thérapeute n’était pas mis en aveugle en ce qui concerne l’attribution du traitement.
  • Les facteurs psychosociaux et leur influence sur la douleur d’épaule n’ont pas été évalués.

Implications cliniques

Il n’y a pas de valeur clinique pertinente à ajouter des exercices sans charge mettant l’accent sur la rétraction et la dépression de la scapula en comparaison avec un protocole de renforcement résisté et progressif ciblant les muscles périscapulaires. Une stratégie d’exercice qui se concentre sur le repositionnement scapulaire et des exercices spécifiques scapulaires ne génère pas une plus grande réduction des symptômes, et il n’y a aucune preuve qu’il y aura une influence sur le positionnement scapulaire.

Ces résultats suscitent le questionnement concernant la volonté courante de vouloir évaluer cliniquement la position/le mouvement de la scapula pendant des mouvements des membres supérieurs, et suggèrent qu’une approche basée sur l’exercice avec un accent sur le renforcement général et une mise en charge progressive est suffisante pour engendrer une amélioration de la douleur et de la fonction de l’épaule chez ceux qui souffrent du SAPS.

« Ces résultats suscitent un questionnement concernant la volonté courante de vouloir évaluer cliniquement la position/le mouvement de la scapula des mouvements des membres supérieurs »

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